NOTRE HISTOIRE

L’association Emmaüs de Limoges est régie par une association de loi 1901, elle est membre d’Emmaüs France et plus largement d’Emmaüs Europe et Emmaüs international.

L’histoire du mouvement Emmaüs: 

En 1949, L’Abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, député en Meurthe-et-Moselle, est appelé auprès d’un bagnard qui a tenté de se suicider et perdant tout espoir. C’est à cette rencontre que l’Abbé Pierre dira la phrase mythique sur laquelle le mouvement s’est fondé : “Je ne peux rien te donner. Mais toi qui n’as rien, au lieu de mourir, viens m’aider à aider”. L’aventure commence. Il fonde le mouvement Emmaüs la même année, faisant référence à un village en Palestine où le Christ a été aperçu par deux de ses disciples depuis sa crucifixion. Le nom Emmäus symbolise la deuxième chance que chacun peut avoir dans une vie

L’été 1949, L’Abbé Pierre achète une ancienne auberge de jeunesse à Neuilly-Plaisance en banlieue parisienne, qui deviendra la première communauté Emmaüs où il accueillera des personnes exclues de la société cherchant un lieu pour vivre, travailler et se reconstruire. On appelle ces personnes les compagnons et les compagnes

En 1951, son mandat de député s’arrête, il perd son indemnité de député et se retrouve sans ressources pour parvenir au besoin de la communauté. Ce sont les compagnons et compagnes qui décident de trouver un autre moyen pour s’autofinancer, cette solution c’est celle de la récupération et de la revente de carton et de ferraille. Au fil du temps et avec la mobilisation autour de son appel du 1er février 1954, ce sont des meubles, de la vaisselle, des jouets et autres objets qu’ Emmaüs récupère pour les personnes qui ne peuvent se les offrir au prix fort. 

Progressivement, l’Abbé Pierre développe le mouvement  grâce à ses voyages. Par peur que le mouvement ne s’efface après sa mort, il décide de fonder la fondation Emmaüs International en 1971, puis l’association Emmaüs France en 1985 et enfin, en 1988, la Fondation Abbé-Pierre avec un principal objectif : lutter contre le mal-logement. 

L’histoire de notre communauté Emmaüs: 

Le Moulin de la Ribière, anciennement une usine de coupe de poils de lapin, a été acheté par Emmaüs en 1972 pour en faire une communauté, un lieu de vie et d’accueil. Les premiers compagnons ont été accueillis en 1974. Cette même année, la communauté s’agrandit avec l’acquisition de la salle des ventes au centre ville de Limoges, anciennement une usine de couture. 

Si ces deux points de ventes ne sont que la vitrine ouverte au public et l’un des reflets de nos activités, derrière se trouve un lieu de travail et de vie, situé au bord de la Vienne à Saint-Priest-Taurion qui est le cœur de notre communauté. 

Dans cette communauté, évoluent ensemble des compagnons venus de tous horizons,  deux responsables salariés d’Emmaüs France, deux salariés locaux et soixante amis (les bénévoles sont appelés ainsi). 

Notre volonté commune est de réussir à réaliser un projet collectif tout en prenant en compte le projet de vie de chacun. Notre projet collectif tourne principalement autour de trois grands piliers :

  • La solidarité : qu’elle soit locale avec l’aide aux familles et la participation à des actions d’associations de proximité, régionale avec une entraide entre communauté ou bien nationale et internationale avec notre participation au salon Emmaüs à Paris, à des actions de terrain en partenariat, notre engagement auprès du collectif BFF (Bosnie, Burkina Faso, France)
  • L’écologie : avec le développement de différentes filières de récupération de textiles, de bois, de cartouches d’encre mais également la récupération, la revalorisation et la vente des dons que nous recevons.
  • L’engagement : une prise de position de notre mouvement sur le logement, la pauvreté, le traitement des migrants, l’accueil inconditionnel, etc. 

Depuis 1972, notre communauté évolue au rythme de l’activité solidaire : constructions, rénovations, travaux, etc. Encore aujourd’hui Emmaüs 87 s’inscrit dans une dynamique de rénovation des lieux de vie communautaire pour un logement plus décent des compagnons, car rappelons-le, la première fonction d’une communauté c’est l’accueil.